Mercredi, nous dînons chez une amie logopède. Elle nous montre des pages d'écritures d'enfants dyslexiques qu'elle accompagne. Souvent les phonèmes s'enchaînent dans une longue suite de lettres sans espace. Comme dans certains manuscrits - au temps où la lecture se faisait uniquement à haute voix - où les lettres couvrent la page, les mots se suivent sans fin, sans espace, sans signe de ponctuation. C'était au lecteur de séparer les mots, de donner le rythme - et le sens.